Yaram DIEYE

Yaram DIEYE est née à Thiadiaye. Elle a fait ses études secondaires à Dakar avant de rejoindre la ville de LYON pour des études supérieures en Droit.

Titulaire d’un Doctorat en Droit pénal et Sciences criminelles, elle a parallèlement suivi un cursus en Sciences Politiques et elle est titulaire d’un Master en Relations Internationales. Elle a enseigné à l’université Jean Moulin LYON III et participé à des travaux de recherche au sein du Centre de Droit Pénal. Avocate à la Cour, elle travaille et vit à LYON depuis plusieurs années.

Passionnée de littérature, elle anime des rencontres littéraires pour mettre en avant la littérature francophone d’expression africaine. Véritable militante pour l’enfance en danger et la cause des femmes, elle est engagée et intervient au niveau de la Diaspora autour des questions sur l’éducation, l’identité culturelle et la condition féminine.

Son premier roman Tant qu’il y’a de la vie est publié en 2007 et porte sur la prostitution des femmes africaines en Occident. Il est aujourd’hui en cours de réédition. Son deuxième ouvrage Barça ou Barsakh est une nouvelle sur l’immigration clandestine qui a été publié en 2008. Avec Un sou pour sa survie, elle signe son troisième roman. Une invitation à poser un regard sur la société sénégalaise contemporaine, qu’elle ne comprend pas toujours ; l’articulation entre culture et société et l’impact des réseaux sociaux.

Convaincue que l’ascension sociale de la femme passe nécessairement par son épanouissement personnel, elle engage sa plume et aborde sans concession les tabous, les tares et autres carcans qui gangrènent celle qu’elle considère comme une actrice incontournable de développement.

Dans un style incisif et tranché, elle aborde la question des talibés à travers les péripéties de deux frères qui viennent du Walo, deux parcours et deux destins. Un tableau parfois sombre qui va des violences corporelles aux sévices sexuels, sur fond de brimades et de persécutions.

Ensuite, elle dessine en filigrane le tableau de la polygamie au 21ème siècle et le traitement réservé aux malades mentaux dans le pays de la Téranga.

Un sou pour la survie des Talibés et des mots qui dansent pour les malades mentaux, deux catégories de marginaux dont il faut préserver la dignité qu’on voudrait leur ôter à chaque coin de rue. Malgré la sensibilité des thèmes abordés, le livre est écrit dans un style accessible et très agréable à lire. L’optimisme de l’auteure s’en ressent et l’espoir reste permis avec ces personnages attachants.

Oeuvres publiées aux Éditions Rahma