En route pour Beyrouth…

Elle rampe, elle enfle, elle gonfle.
Soutenante ou ingérante, quelle est cette rumeur qui se veut polémique ?
Une semaine après la catastrophe qui a touché Beyrouth mardi dernier, un autre mardi s’amorce pour un Liban empreint d’incertitude et de questionnement. Le gouvernement démissionne, le peuple s’indigne et la communauté internationale réagit.
De Tunis à Paris, de Téhéran au Koweit, l’aide internationale s’organise, et avec elle, la récurrente question de l’ingérence. Certains pensent que les marques de soutien dessinent déjà les bases des futures rivalités entre puissances étrangères. D’autres disent que ce n’est pas le moment pour ces polémiques car l’heure est à l’action, au soutien. Vivres, kits d’hygiène, médecins, logements… les besoins sont nombreux pour les habitants de Beyrouth.
On ne relèvera pas les déclarations en trombe d’un Trump expert en tromperie. Mais que penser de la visite de certaines autorités étrangères refusant de s’afficher avec le pouvoir politique libanais et promettant de verser directement l’aide humanitaire aux populations ? Impérialisme, ingérence ou simple soutien pour un peuple déjà fragilisé par une interminable guerre civile et qui a subi récemment l’effondrement de son système bancaire ?
Nul besoin de protectorat pour relayer et appuyer l’exigence de réformes que réclame le peuple libanais qui veut vivre et préserver ses immenses trésors culturels. Les chantres du Liban louent ses merveilles depuis toujours. La poésie de KhalilGibran et la belle prose d’AminMaalouf m’ont fait aimer ce pays que je ne connais pas.
Mosaïque de cultures et de religions, on dit que Beyrouth renaît toujours de ses cendres, et qui sait, cette fois-ci, ce sera peut-être dans un Liban débarrassé des rivalités du Proche-Orient et des convoitises de l’Occident. L’espoir reste permis.
Après tout, c’est bien au Pays des Cèdres qu’on enseigne que même si le coq ne chante pas, le jour se lève quand même, et que les vents se lèvent toujours là où les navires ne s’y attendent pas.Yaram DIEYE#Liban #BeirutExplosion

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